NOMS MacKenna ; le nom est commun dans les brumes de l'Ulster en Irlande du Nord, là où les collines verdoyantes se fondent dans le ciel. Mais sur ces terres qui l'ont vu naître, il est un douloureux rappel à
des origines qui ne sont pas les siennes.
Jones ; un écho lointain, des ombres effrayantes dans ses cauchemars, qui parfois se font doux murmure dans le tumulte de l'océan. Un nom à la fois familier et étranger, des racines jamais explorées. Un chardon solitaire à travers les landes,
un enfant égaré, cherchant la lumière de leur foyer sans le savoir.
Ewan ; le
troisième fils, le souffle du vent qui murmure à travers les arbres, la force tranquille des marées qui rythment le passage du temps. Plus qu'une simple série de lettres, une lueur d'espoir dans les moments de doute, un lien ténu mais tangible avec ses parents biologiques.
GENRE ET PRONOMShomme, il/he/him
AGE ET DATE DE NAISSANCE né un austère
7 novembre, en 1896, au cœur des brumes éthérées d'
Édimbourg, sous l’intense et puissante influence du Scorpion. Semblable aux tourbillons des rivières, son tempérament se révèle déjà petit, mais peu s’en souvienne : passionné, intense, tumultueux.
EMPLOI HUMAINL'eau est souple parce qu'elle est incompressible. Elle glisse sous l'effort. Chargée d'un côté, elle s'échappe de l'autre. C'est ainsi que l'eau se fait l'onde. La vague est sa liberté. - Victor Hugo, extrait de "Les travailleurs de la mer" (1866)
Il doit la voir, la sentir.
L’eau. Il pourrait passer sa vie entière en mer, et c’est peut-être le destin qui l’attend, un jour. En attendant, il perpétue la tradition de sa famille d’adoption, et contribue à leurs affaires
sur les docks. L'industrie maritime est florissante, mais les conditions de travail sont difficiles et dangereuses ; ça fait longtemps que ça ne l’impressionne plus. Il a toujours baigné là-dedans, ici ou ailleurs, le job est le même et il paye de mieux en mieux. Ewan profite régulièrement des périodes de grève pour prolonger ses séjours dans le monde d’envers ou mener ses propres combines. Il a un
réseau de contrebande à entretenir, des trafics divers à mener, le plus souvent pour le compte de la Suprématie de l’Occulte. Mais l’argent n’a pas d’odeur, sa clientèle ne résume pas qu’à eux ; tentez votre chance, il peut vous obtenir tout ce que vous voulez si vous y mettez le prix… et que vous ne fricotez pas avec les chasseurs.
EMPLOI DE L'OMBRE Le sang, cette étrange musique qui bat dans nos veines, peut apaiser ou déchaîner les tempêtes de l'âme.- Emile Zola, extrait de "La Curée"
Il doit le ressentir, le laisser s’exprimer.
Le sang. Qui bouillonne dans ses veines et les vôtres. Tantôt source de calme, tantôt de conflit intérieur, symbole à la fois de vie et de mort, de calme et de tumulte, il s’en abreuve (métaphoriquement), au
duelling club, dont il est devenu le gérant.
Un tyran, bruyant, rebelle, intransigeant, charmeur, provocateur. Il galvanise la foule, y sème parfois le chaos, encourage les duellistes à se libérer de leurs entraves. Et s’invite à la fête s’il n’est pas satisfait de la prestation.
ESPÈCE Un don en provenance de parents inconnus, qu’il chérit pourtant, comme son prénom ; les seuls offrandes qu’il aura reçu d’eux, qui le rapproche d’eux.
Mage, un héritage auquel il s’accroche de tout son être, et qu’il voudrait crier au monde s’il le pouvait.
ORIGINES Tu viens d’où, qu’on aime à lui demander.
Personne en a rien à foutre, fuck off, qu’il réplique le plus souvent. Enfant, il prétendait avoir été recraché par les vagues. Le
rejeton de Llyr, dieu de l'océan. Adolescent, il disait ce que les MacKenna voulait qu’il dise. Une famille aux racines écossaises, mais une
migration dans les années 1800, dans l’
Ulster, Irlande du Nord, pour le meilleur ou pour le pire. Aujourd’hui, il aimerait croire à ses rêves d’enfant, car
il ignore tout de ses vraies origines, et plus il vieillit, plus ça le terrifie. Connaître ses racines, une quête qu’il remet sans cesse au lendemain.
LIEU DE VIEUn
appartement dans le quartier de Finnieston (west end), non loin des Queens Dock,
au dessus d’un salon de thé à la façade de vieilles briques délavées. Il y prend la plupart de ses petits-déjeuners, s’y empiffre de toasts et de scones (de soupe quand il est sage). Les murs sont vides et froids, on n’y trouve que l’essentiel, car il y passe peu de temps.
ÉTAT CIVIL ET ORIENTATION Il n’est pas de ceux que l’on marie. Sa réputation de
briseur de ménage aura eu raison de ses prétendantes, là-bas, en Irlande.
Célibataire, rarement accompagné, il n’aime pas s’afficher auprès de celles et ceux qui réchauffent son lit.
Pansexuel, il a soif de plaisir et de sensualité sans modération. Un
hédoniste qui veut tout, tout de suite, sans s’embarrasser des conséquences fâcheuses que ses envies et désirs peuvent parfois provoquer. Et si tout cela n’était qu’une technique foireuse pour
vous empêcher de rester ?
GROUPE Haggis ; il n’a jamais connu la neutralité, mais l’
influence d’une famille adoptive aux opinions bien arrêtées et aux ambitions assumées, qui n’accepte pas le secret qu’on leur impose. Ce secret magique qui selon eux les tue à petit feu, et les pousse à
briser l’ordre établi. Ewan n’est pas aussi vindicatif, mais il est vrai qu’il a tendance à baratiner et à utiliser les humains pour ses intérêts et ceux des mages. Un
sentiment de supériorité dont il a du mal à se défaire.
GANG Une allégeance à la
Suprématie de l’Occulte, une place déjà réservée, la faute à cet oncle étrange,
William “Bill’ MacKenna, qui s’est efforcé de lui faire suivre un chemin prétendument tracé pour lui. Quand Ewan est arrivé à Glasgow, cinq ans plus tôt, c’est eux qui l’ont accueilli, guidé, intégré, malgré le poids des fautes de son oncle, les mains couvertes du sang des Jones. Il n’en sait presque rien, mais Bill MacKenna fût écarté du gang, privé de tous ses biens, de son rang,
de tout. Exilé du monde d’envers de Glasgow, condamné à errer dans le monde à l’endroit, et à traquer la tête de quelques chasseurs pour garder la sienne sur les épaules.
Ewan a donc évolué seul dans le gang, s’y est fait une place, un nom, mais n’aspire à aucun pouvoir en particulier.
QUE SAIS-TU DU MONDE D'ENVERS ? Suffisamment pour se sentir aujourd’hui à l’aise dans celui de Glasgow, mais pas assez pour s’y sentir chez lui. Les habitudes irlandaises sont tenaces. A l’exception du duelling club et de quelques lochs où il aime nager, c’est
un refuge qu’il apprivoise encore, mais qu’il défend pourtant avec hargne.
QUEL EST TON RAPPORT AU MONDE À L'ENDROIT ? Un
passage obligé, et surtout un bon moyen de s’enrichir. L’humain comprend l’argent, à défaut d’autre chose. Ils sont bons dans le commerce, Ewan aussi, alors
les affaires vont bon train. Pour le reste, il ne fait que passer, ne s’attache à rien ni personne de ce côté-là, s’y efforce en tout cas. Tout devient forcément plus difficile quand il y a de l’affect, ou quand il crush sur un humain.
Mépris évident et affiché envers les chasseurs qu’il n’hésite pas à traquer lui-même s’il le faut.
TEMPÉRAMENT Sous sa carapace, bat un
cœur loyal et profondément attaché à ses convictions. Il est prêt à défendre ce en quoi il croit avec
férocité, mais il sait aussi écouter avec une
compassion infinie. A un faible pour les exclus, les marginaux, les invisibles.
Ressent les émotions de manière profonde et intense. Il y est donc vulnérable, le plongeant souvent dans des tempêtes intérieures difficiles à maîtriser, entraînant des périodes d’instabilité. Le
tumulte rythme son cœur et sa tête, un atout et un fardeau.
Recherche le chaos et l'excitation plutôt que la stabilité et la sécurité. Sa
fascination pour la mer témoigne de ses croyances, il
prie Llyr chaque jour qui passe.
Nature méfiante, constamment sur ses gardes, qui peut parfois être perçue comme de l'hostilité ou de la froideur. Le pousse à
se protéger, même si cela implique (trop souvent) de blesser autrui. Incapable de faire les choses à moitié. Animé d’une passion et d’une
détermination contagieuse, inspirant malgré lui ceux qui l'entourent à faire de même. Conduit aux excès, à l’
impulsivité, à la prise de risques, souvent inconsidérées.
OBJETS bracelet de petites pierres aigues-marines des profondeurs ensorcelées -
voile des Highlands - une
lettre froissée, soigneusement rangée au fond d’un tiroir de cuisine, signée des initiales S.J. Il l’a ouvert une fois, il y a des années, pendant l’aller en bateau de Belfast vers Glasgow. La lettre est brève, mais indique une adresse où il n'a encore pas osé se rendre ; celle de l’ancienne maison Jones, ses vrais parents.
FAMILIER une
mouette, bruyante, intrusive, une voleuse (de sandwichs), qui passe son temps à se moquer du monde (de lui) et à chasser les corbeaux qu’on lui envoi (pour le plaisir). Elle se fond parfaitement dans le paysage. Elle n’a pas de nom, ou plutôt, a refusé celui trouvé par Ewan (faut dire qu’il s’était pas foulé), est donc désigné par un ‘
Oy !’, ‘
encore toi!’, ‘
t’étais où bordel’, car elle vient toujours sans être invité et ne répond jamais quand on l’appelle.
THEME SONGS Agnes Obel -
The Curse.