NOMSIl est né
Nazaret, un prénom qui lui colle à la peau et dont il est incapable de se détacher, bien que les identités se soient multipliées au fil du temps et au grès des voyages. Personne du monde d'envers ne l'a jamais appelé autrement. Le baobhan porte le patronyme de son sire,
Agostini, originaire des îles de la Corse et de la Sicile, lui donnant un véritable caractère. Il le porte avec fierté, lui ouvrant des portes ou en fermant d'autres. C'est une lignée respectée et respectable, bien qu'elle soit composée
d'originaux, pour citer les anciens.
GENRE ET PRONOMS La vie au
masculin, le baobhan ne s'est jamais posé la question, mais c'est un allié de ceux qui vagabondent sur le spectre du genre, de toute façon, il n'a jamais aimé les étiquettes ou les carcans imposés par la société.
Il/lui comme pronoms.
AGE ET DATE DE NAISSANCE le temps a effacé la date exacte de sa naissance, c'était l'année
1515, il est né dans la chaleur humide d'un port de fortune sur les côtes du Guatemala, quelques part entre le printemps et l'été. Les traits se sont figé l'année de son
quarante-quatrième anniversaire, lorsque Rosario lui a offert une seconde vie, longue, mais pleine de savoir et d'aventure. Il y a seize ans, Nazaret célébrait son quatre centième anniversaire, et s'il compte poursuivre ce voyage, il commence à sentir la solitude et les événements dont il fut témoin le peser.
EMPLOI HUMAIN naturaliste et botaniste de formation, Nazaret a toujours eu des emplois humains plus à l'aise à évoluer parmi ces derniers, malgré les contraintes de sa nature, explorateur, scientifique et capitaine d'un navire, il a beaucoup voyagé et parcouru le globe. Incapable de se poser, soif de savoir et de rencontre, il a pris tous les risques et les paris, pour vivre ses aventures. Il est le mystérieux
propriétaire du jardin botanique, dans le quartier de South End, et ce depuis une dizaine d'année. Le voici qui s'est enfin posé en ville, sous pretexte d'être présent pour la fin de la restauration des serres et la réouverture de la bibliothèque privé, avec un ajout d'une centaine d'ouvrages et journaux de botaniques accessibles pour les étudiants et chercheurs en botaniques et horticulture du monde entier, ainsi que ceux qui travaillent dans les jardins et les détenteurs de la carte de membre. Il y exerce aussi en tant que
botaniste, généreux de son expérience et ses connaissances, on peut souvent le croiser en fin de journée à l'ombre des arbres de la sections tropicale ou des étagères de la bibliothèque.
ESPÈCE les étoiles et la lune comme alliées, la créature se nourrissait du liquide carmin coulant sur les gorges de ses victimes jusqu'à la mise en place d'alternatives, il reste néanmoins un
baobhan, un vampire, dont la beauté et le charisme sont réputés, même s'il est bien plus humain qu'il ne devrait. Nazaret est l'aîné des transformés de Rosario, son préféré comme le taquinent souvent ses cadets, et pourtant la hiérarchie n'a jamais été tout à fait clair dans cette branche pas plus que leurs relations, qui furent même charnelles, un temps, pour certains quand l'un d'eux était encore humain.
ORIGINES Fils d'une enfant d'Amérique latine dont le sang d'un colon français coulait dans ses veines et d'un père marin aux origines cubaines. Nazaret est un mélange de beaucoup de choses, mais il considère le
Guatemala comme son pays d'origine, celui de sa mère et dont il n'a pas vu les côtes depuis plus d'un siècle.
LIEU DE VIE Depuis quelques mois, Nazaret a déposé ses valises au manoir de Cherry Grove qui appartiens à Rafaele dans le
West End de Glasgow. Colocation imprévue poussée par une invitation de son hôte qu'il ne pouvait refuser, une excuse pour passer du temps à ses côtés, une décision encouragée par ses proches éparpillés dans d'autres contrées. Il se retrouve donc, presque, seul avec le baobhan dans la ville écossaise. Ayant passé une partie de sa vie en mer, le confort du manoir apporte des avantages que Nazaret ne nie pas, heureux de prendre soin d'un véritable jardin ou de dévaliser les bibliothèques bondées de la demeure. La compagnie en plus est fort agréable, malgré les maladresses et tensions avec Rafaele, il s'y sent en sécurité et finalement un peu chez lui.
ÉTAT CIVIL ET ORIENTATION autrefois
marié à Itziar, puis
veuf part deux fois, le baobhan est maintenant
seul, mais son cœur n'est plus à prendre. Pendant longtemps, Nazaret a laissé la passion dicter sa vie sentimentale, se pliant plus ou moins aux mœurs des époques et des pays, mais il ne s'est pourtant jamais privé, créant malgré lui une réputation de libertin qu'il n'est plus d'actualité, mais qui lui a longtemps collé à la peau. Rosario fut son premier adultère, Karin la dernière femme qu'il a aimée, Ibrahim fut son plus vieux compagnon et Armand sa plus grosse erreur. Courbes masculines ou féminines, le genre ou la nature de ses amants n'a jamais été un obstacle, il a toujours été
pansexuel, mais le myocarde pourtant n'a réellement manqué de battement que pour un seul homme,
Rafaele, dont il a brisé le cœur. L'évidence qu'ils sont tous deux fait l'un pour l'autre saute aux yeux de tous leur proches, mais Nazaret étouffe ses sentiments, par honte d'avoir été si lâche, par regret de l'avoir laissé partir, par culpabilité de n'avoir rien fait pour tenter d'arranger les choses. Persuadé d'avoir gâché ce qu'il y avait de meilleur, la peur le fige, alors qu'il aime le baobhan tout entier.
GROUPE Short bread. Comment pourrait-il en être autrement ? Idéaliste au grand cœur, créature de la nuit qui n'a jamais été capable d'abandonner complètement son humanité, Nazaret est un pacifiste convaincu et convaincant. Il a horreur du conflit, se fige face aux décisions radicales, fuit le deuil comme la douleur, et déteste les armes. Loin d'être passif, il choisit avec soin ses combats et la manière de les mener, guider par ses valeurs humaniste et son compas moral, n'en déplaise à ceux qui appellent à des actions plus radicales. Loin d'être parfait, c'est un parcours semé d'embûches, de possibles écarts, qui tire vers un idéal utopique, souvent trop éloigné de la réalité, mais l'espoir ne génére t-il pas une forme d'action, même s'il s'agit simplement d'offrir une main tendue et un peu de réconfort.
GANG Il est rare qu'un Agostini ne soit pas engagé, la branche est réputée pour avoir souvent été scindée politiquement entre ceux soutenant le secret, la préservation du monde d'envers et ceux parlant d'une alliance avec les humains, aujourd'hui la branche tiens malgré les appartenances aux gangs et organisation, certain faisant même partit de la Fédération. Son Sire a horreur lorsque la politique vient s'immiscer dans les réunions de famille et pourtant, Rosario était farouchement opposé à l'idée d'une nouvelle suprématie des mages en Écosse et n'hésitait pas à l'exprimer. Nazaret est plus discret,
neutralité connue et reconnue, évoluant en périphérie des mouvements qui se forment et déforment. Les idéologies et aspirations sont trop contraires ou radicales, sa porte cependant n'est jamais fermée pour des alliances éphémères, heureux de prêté main forte, assistant une cause dans laquelle il croit ou apportant son aide à de vieux amis ou alliés, peu importe la nature tant qu'ils s'accordent sur les valeurs. Il le sait, l'union fait la force et justement, il soutient, silencieusement, les efforts de l'Union d'Écosse, bien qu'il se plie aux règles de la Mascarade, comme de la Fédération.
QUE SAIS-TU DU MONDE D'ENVERS ? Nazaret ne connaissait pas le monde magique avant d'être transformé. Dans son pays comme en Espagne, il y avait bien des croyances, des légendes, des religions et des peurs. Plus jeune, il n'avait pas le temps d'avoir peur de ces divinités, sorciers ou monstruosité, plus vieux, il trouvait les religions monothéistes trop prohibitives et détestait l'élite qui se gavait en méprisant le reste de la population, lui y compris. Son monde a donc basculé pour découvrir celui de l'envers. Au départ il était intimidé, fasciné et curieux, au fil du temps, il a fini par le trouver identique à celui des hommes. Toutes les tares de l'humanité s'y trouvent : la corruption, les hiérarchies, les discriminations, les lois dictées par des traditions et des croyances par une élite, mais comme le monde de l'endroit, le monde magique possède un charme lorsqu'on oublie tous les défauts. Il fut tantôt un terrain de jeu, comme de découverte, tantôt une prison puis même un refuge, mais Nazaret ne s'est jamais sentit appartenir complètement à ce monde. Il n'y sera jamais vraiment chez lui, mais n'en souhaite pas pour autant la destruction, juste plus de portes.
QUEL EST TON RAPPORT AU MONDE À L'ENDROIT ? Incapable de le quitter trop longtemps. Nazaret n'a jamais fait le deuil de son humanité, malgré toutes les limites que sa nature lui impose, malgré tous les efforts de Rosario, puis de Karin, et même d'Ibrahim. Il s'y accroche, un peu comme une ancre, à cette humanité pleine de défaut : arrogante, belliqueuse et ayant oublié sa place dans la biodiversité. Cette humanité capable du meilleur comme du pire, surtout du pire. Il n'a jamais sous-estimé les humains, il les a même parfois craints, par leur ignorance et tendance à tuer avant de poser des questions. Mais Nazaret n'a jamais renié sa part d'humanité, il l'aime, elle lui permet de garder les pieds sur terre et de faire front aux tentations de céder au rapport de force et de pouvoir, d'oublier d'où il vient. Il n'oublie pas, il n'a jamais oublié. Le baobhan ne se sent pas plus chez lui dans le monde de l'endroit, il a toujours été un étranger, même sur ses propres terres qu'il a quitté adolescent, car elles étaient déjà occupées par des colons qui se pavanaient comme s'ils étaient chez eux et non chez lui. Il s'est fait à ce statut d'étranger, de paria, d'original, il n'a jamais su être autre chose que cela, incapable de se poser trop longtemps quelque part, et le Wayfarer fut pendant longtemps son monde à lui, son univers. Aujourd'hui, il aimerait que Rafaele soit son monde.
TEMPÉRAMENT Passionné, idéaliste, susceptible, indépendant, audacieux, curieux, protecteur, réfléchi, généreux, têtu, charmeur, versatile, courageux, imaginatif, rêveur...
❦ Ses proches vous diront que Nazaret pense trop, mais qu'il est de bonne compagnie et fut un leader respecté, comme apprécié. Créature trop humaniste qui possède un esprit scientifique, qui pourtant s'allie à une sensibilité parfois exacerbée. Il vit à la fois dans le monde qui l'entoure et en parallèle : loin d'être idiot, il est très au fait de ce qui secoue les mondes, mais à faire le choix de ne pas s'en mêler, ayant cessé de tenter de s'intégrer depuis le jour où il est devenue un enfant de la nuit. Il a une réputation de voyageur intrépide, d'ancien Don Juan et bourreaux des cœurs, un baobhan qui semble déterminé à ne pas laisser le cynisme dicter sa vision du monde, ce qui épate ou fait rire les anciens qui déclarent : "
Ça ne devrait plus tarder." Créature sociable, qui ne manque pas de charisme, il est plutôt apprécié par ses pairs, que ce soit sincère ou parce qu'il n'apparaît pas comme une menace à leur pouvoir ou position, il en amuse plus d'un avec ses excentricités. Souvent sous-estimé, Nazaret est comme l'eau qui dort, il s'adapte et s'arme de patience, dans l'espoir de changer, si pas le monde au moins les gens autour de lui, petit à petit.
OBJETS Une pierre montée en pendentif, cet
artefact est un présent de son Sire, permet au baobhan de vagabonder à la lumière du jour tant qu'il ne se trouve pas en plein soleil, Nazaret le garde autour du cou sous ses chemises. Il possède aussi
une montre à gousset objet raffiné créé par l'un des meilleurs horlogers (et architecte) du monde de l'envers vénitien. La jumelle de cette montre se trouve dans une boîte cachée dans une malle depuis de nombreuses années est destinée à Rafaele. Incrustée sur le cadran, se trouve une pierre d'opale noble.
Des broches en forme de fleur, d'insecte ou d'oiseau pare souvent le col de ses vestes, elles n'ont généralement aucune propriété spécifique, c'est un ajout de pure coquetterie.
FAMILIER Nazaret n'a pas de familier, même si Keisuke et lui prétendent que le renard à neuf queues est ce qui s'en rapproche le plus, en beaucoup moins serviable, mais beaucoup plus bavard.
THEME SONGS echoes from the past