go fuck yourself
i’m your sweetest, little nuisance. father, son holy spirit
it could be deadly
sexe féminin,
née dans
elle s’est trop donnée, saignée comme une chienne, putain des mécrants. elle n’accepte guère cette prohibition, pour ses beaux yeux et ses murmures suaves
au détour du couloir, on pourrait la prendre pour la préférée, la favorite de
ombre parmi les ombres, allegra s’élance dans les ténèbres de la nuit, grimpe et se faufile, se glisse toujours où elle désire pour obtenir ce qu’elle décrète.
originaire de lesotho, mélange d’ethnies
elle possède une chambre dans le manoir de la matrone Valeria, elle a tout ce qu’il lui faut aux abords de
jamais une bague au droit, elle refuse et crache sur cette société patriarcale.
la colère enfoncée dans la gorge, la rancœur dans les tripes. elle a trop de violence à exprimer, trop de choses à revendiquer. tous des ennemis, tous à abattre : les visages sont multiples, changeant.
anarchiste anti-conformiste, elle brûle d’un féminisme poignant, revendique des droits qui n’existent pas. elle brûle et assèche les rivières, elle qui en tant besoin ! elle serait capable de s’engager et créer un nouveau groupe : pour les créatures trop souvent laissées pour compte, trop souvent mises de côté. elle ne veut pas s’adapter et s’effacer, elle veut que la société admette leurs existences. alors pour l’instant, par dépit et amertume, par ses mésaventures, elle est
tout et rien. elle méprise ce monde, déteste leur hypocrisie, la cherche, la gratte et la leur font avaler encore.
tout et rien. elle arpente ce monde, déteste ce monde, convaincu que les humains sont tous pareils, tous prêts à payer pour un shot d’adrénaline, pour pardonner les jeux cruels, pour goûter à la merveille.
révoltée la nymphe des eaux, hargneuse et mordante. énervée et blessée, la victime est devenue bourreau. elle refuse l’agression : elle la provoque, la signe. aux insultes, elle frappe, cogne, crache. à l’intolérance, elle méprise elle aussi, humilie et rabaisse. fini le temps de l’apitoiement, des excuses, du silence et de l’oppression. elle change de camp, juge de ses yeux océans, envoûte de son charme pétillant. elle prend, comme on lui a pris, leçon apprise et acquise. elle dérobe, comme ses prestidigitateurs l’ont fait avec elle. l’erreur est fatale : le couperet tombe, adieu. aucun pardon, aucune pitié.
« on va où ? » qu’elle demande, serrant son doudou hippocampe contre elle, son autre quenotte accrochée à celle de nessie. « on va dans l’autre monde ? » trépigne-t-elle, un grand sourire aux lèvres. si nessie ne sait pas, l'élémentarisme eau, membre de leur communauté, les rassure. de quoi s’inquiéter après tout ?
elle part, desiree, regardant mille fois derrière elle, dans l’espoir de voir sa sœur apparaître, à courir pour la retrouver. elle avance, peureuse dans la nuit, espérant voir les silhouettes de ses parents apparaître. mais rien ne vient, personne ne vient. il n’y a que la peur, la douleur dans les membres et la faim qui la tiraille. elle laisse l’instinct prendre place, elle cherche de l’eau, se desséchant. elle finit par s’écrouler dans un lac, se nourrir de poissons grotesques. elle ne sait pas où aller, elle déambule, les écailles changeant de couleur sur son derme, proie aux émotions.
nourrie pour charmer, elle apprend à craindre les cerbères, mais pas les autres. les mots étranges, presque doux, sous la pulpe des doigts du plus tendre. elle espère qu’il finira par la libérer et en joue un peu, par instinct de survie, pour tout ce qu’on lui a appris lors des chasses hors de l’eau - celle qu’elle déteste le plus. charmer pour leur faire oublier.
elle profite, elle envoûte, elle réussit ! cage ouverte, elle se faufile, fixant et gardant sirius à distance. dans son épopée, elle tuera un des gars, en blesse d’autres. gamine drapée de sang, elle court, bondit, s’échappe, mord, condamne. elle est finalement rattrapée, encore. elle regrette la cage, condamnée aux clients les plus riches, les plus fous, la mâchoire verrouillée par un sortilège.
sirius se vengera d’une malédiction jetée sur elle, heurté d’avoir été manipulé par la sirène.
desiree passera des semaines sans sortir de cette chambre si délicate, n’osant pas sortir, craintive des représailles. les repas sont réguliers, les vêtements de qualité. les odeurs sont délicates et agréables. des semaines sans parler à cette femme qui ne cesse de revenir, jusqu’à lui demander ce qu’elle désire d’elle. « rien » qu’elle lui dit, valeria. « soit juste libre et toi même. » elle ne la croit pas desiree, elle ne la croit toujours pas, dix ans après.
desiree devenue allegra, s’éclipse parfois encore par les fenêtres, fuit la sécurité pour se rassurer et vérifier qu’elle est toujours libre. elle disparaît des heures, des jours pour vérifier que valeria ne la condamnera pas pour ça. elle repousse toutes les limites, accepte lentement cette nouvelle famille autour d’elle, incapable d’oublier la sienne, le collier de nessie toujours sur elle.
sous les blessures, la fleur figée par l’horreur éclot lentement : la force revient, son identité aussi. reprendre possession d’elle, de sa vie, de son corps, de ses blessures et ses rêves.
but you want me more
who do I have to kill to make everybody love me?
drama queen make murder scenes
allegra, heurtée par tant d’émotions dans sa jeunesse a vu son développement physique être ralenti ; peut-être même stoppé, elle l’ignore encore.
tantôt une douleur dans le cœur, dans le crâne, dans ce corps trop faible qui la trahit, sensibilité à la lumière, au son, les sens à vif, les muscles tétanisés, ou le souffle coupé. toute douleur est bonne à prendre pour faire souffrir la sirène. cela peut aussi s’exprimer avec des colères noires soudaines, crises de jalousie inhumaine, ou même de paranoïa. rien ne tourne rond lorsqu’allegra commence à s’attacher, peu désireuse de croire aux mots de l’ancien bourreau : alors, pour se préserver elle et ceux chers à son coeur, elle fuit. encore et encore.
(l’intensité des crises sera jouée avec un dé 100 ; et le type de crise (douleur propre ou vers le.a partenaire) aussi).
you should sleep with the light on